Maria-Agnès Charpin a pris l’habitude d’inviter des congénères à montrer quelque chose dans son atelier. Belle habitude.
J’ai fait partie des invités en 2015, avec Rémi de Chiara.
Lors d’une rencontre à trois, nous observons le lieu, et les attributions proposées par M.A. selon les intentions qu’elle nous exprime.
J’ai le mur, à gauche de l’entrée, presque carré (3m28 de haut sur 3m47, avec un retour d’environ 80 centimètre à droite et un radiateur, en bas à gauche. J’aime assez les radiateurs qui constituent souvent de bons additifs minimalistes. Celui là est convenable. Il ne me gène donc pas. Il veillera sur mon travail. Je dirais même qu’il le défendra, au garde-à-vous. Le placard à droite qui fait sursauter la paroi n’est pas mal non plus.
Je tenais à être en résonance avec les travaux de l’artiste invitante et de l’autre artiste, tous deux géométriciens.
Pour faire face à une géométrie de temps (astral), thème que MA traite sur le mur opposé, et côtoyer une géométrie atomique, thème des dessins de R. de Ch. j’imagine une géométrie de table.
J’ai eu d’abord l’idée de réaliser la version murale d’une table et chaise de forme cristalline biaises, que j’ai en dessin.
Par la suite, j’ai choisi un autre projet parmi mes abstractions mobilières. Il faisait évoluer le projet vers plus de géométrie et d’orthogonalité.
Il s’agit d’une table et d’un tabouret à l’état de cubes. Ils sont suspendus à des boucles de câble, à la manière dont Anselmo accroche ses pierres.
Une fiche encadrée est intégrée à l’œuvre. Accrochée à côté des cubes, elle indique six interprétations possibles de ce travail, les principales auxquelles j’ai pensé. Le titre de cette œuvre multititres est « Mural à six titres ».