J'ai souvent été tenté de dire, Cézanne ouvre toi.
Cette formule un peu bête m'est revenue à l'esprit devant quelques collages repris de justice par des dessins.
Disons, sans en faire un plat (de nature morte) que l'on entend là le sens au travail, ou le langage au travail, l'un étant l'autre, qui en un temps, aurait engraissé une paranoïa-critique et qu'aujourd'hui, je vois comme la pointe critique. (Boby-le chanteur m'est d'ailleurs infiniement plus sympathique que l'autre avide).
Si le sens travaille, démange, c'est qu'il est à épanouir, à pousser encore. L'éruption, la lave grammaticale ou les boutons, donneront de calme plis de basalte à la fièvre abolie, à la santé recouvrée.
Ces maladies déclarées, il a bien fallu les faire.
Tel est mon laisser-faire, laisser-dire, laisser-aller: que chacun y ailles de son commentaire, de son infection.
La lumière viendra, au bout d'un tunnel qu'à vrai dire nous trouvons interminable. Mais nous sommes dans ce noir carressant, et il n'y a pas de meilleur pays pour nous.
Chacun est invité à ouvrir le tiroir qu'il veut de ces tables rustiques qui n'en manquent pas. Des tiroirs grincent, d'autres sont vides.
Qu' on les fouille, il ne s'y trouve rien de menaçant
Le travail artistique est jeté dans la pensée comme un sabot dans le métier . La machine sophistique coïnce.
NB "Vers le dépassement de la nostalgie" est le titre d'un colloque savant consacré à Cézanne